L’Aquarium à la maison, n°150
EDIT : il est finalement arrivé plus tôt que prévu, et disponible dès le 8 mars.
Comme nous vous l’avons annoncé sur notre espace Facebook, notre numéro 150 aura un peu de retard. Sa présence en kiosque et chez les abonnés devrait commencer dès le 14 mars prochain.
Nous sommes bien sûr navrés de cet incident, et nous espérons que vous ne nous en tiendrez pas rigueur.
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Photo de couverture : Jérôme Picard
Sachez toutefois que vous pouvez dès maintenant le pré-commander au lien suivant :
Un pléco en couverture
Vous aurez certainement reconnu le pléco zébré, Hypancistrus zebra (L 046*), sur notre couverture. Voilà déjà pratiquement deux décennies qu’il nous en met « plein les mirettes » avec son allure insolite et sa magnifique robe à rayures.
Malgré tout, ce poisson n’est pas à la portée de toutes les bourses. Bien qu’il soit reproduit avec succès, il demeure encore très cher. La raison ? Un faible nombre d’œufs et une croissance des petits particulièrement lente !
Il faut également signaler que le pléco zébré requiert une eau particulièrement propre, avec une filtration très puissante. Car ce Loricariidé est un rhéophile : c’est-à-dire qu’il vit dans des eaux à fort courant (dans ce cas précis, l’affluent du rio Xingu, au Brésil).
Soyons francs : ce poisson ne doit pas être acheté pour « faire joli » dans l’aquarium. Étant donné la situation catastrophique dans son milieu naturel (avec la mise en service du barrage de Belo Monte qui a totalement bouleversé les cours d’eau locaux et donc impacté sur la reproduction de nombreuses espèces rhéophiles), il doit être considéré comme particulièrement menacé et donc laissé aux aquariophiles ayant les capacités de bien le maintenir et surtout le faire reproduire. De plus, il faut savoir que ce silure adore passer la plupart du temps caché, surtout les mâles ! Donc, ce joli poisson que vous venez d’acheter, pourtant bien visible en magasin dans un bac au décor nu, risque de rester totalement inaperçu dans votre aquarium, toute sa vie.
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Photo : Ingo Seidel
En revanche, si vous désirez vous « frotter » à ce poisson, pas si difficile que ça à faire reproduire (à condition bien sûr de connaître déjà les Loricariidés), voilà une bonne raison de l’acheter : pour pouvoir ensuite le diffuser autour de vous. Et ainsi perpétrer l’espèce, au moins en aquarium.
Le saviez-vous ?
Attention, car tous les Loricariidés ne sont pas des mangeurs d’algues stricts. Et ce poisson fait justement partie des espèces omnivores, préférant des aliments à base carnée, même si bien sûr un complément végétal est très apprécié. Donc, si vous désiriez une espèce capable de vous débarrasser des algues du décor ou des vitres de votre aquarium, c’est raté pour le pléco zébré !
*L 046 : La découverte de nombreux nouveaux Loricariidés a conduit les aquariophiles à leur attribuer un numéro, en attendant que ceux-ci soient décrits scientifiquement (au rythme plus lent que celui des découvertes). Jusque-là, pour désigner une nouvelle espèce, on donnait un nom de genre supposé, suivi d’un sp. (abbréviation pour species : espèce encore indéterminée) et du lieu de capture. Gros problème : rien que pour le bassin du rio Xingu (et il en est de même pour d’autres systèmes hydrographiques), on en compte de trop nombreuses ! Imaginez donc une flopée d’Hypancistrus sp. rio Xingu 1, 2, 3, etc. On a donc préféré un « L » pour Loricariidé, suivi d’un n° croissant à mesure des découvertes…
Philippe Chevoleau
Nous vous souhaitons d’avance une excellente lecture du n°150 à venir.
Découvrez également l’intégralité de son sommaire au lien suivant :