Des apistos populaires

Des apistos populaires

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Dans le n°147 de notre magazine L’Aquarium à la maison, nous vous proposons un dossier sur des espèces ou formes géographiques peu fréquentes du genre Apistogramma. À défaut de trouver ces « perles rares », revenons un peu sur quelques autres apistos, désormais incontournables.

Ici, un mâle Apistogramma cacatuoides reconnaissable notamment grâce à ses nageoires richement colorées.

Ici, un mâle Apistogramma cacatuoides reconnaissable notamment grâce à ses nageoires richement colorées.

Le cacatuoides est sans aucun doute le plus connu des apistos (on ne mentionne pas ici l’ex Apistogramma ramirezi, rangé depuis belle lurette chez Mikrogeophagus !). Avec une large distribution dans le bassin amazonien (Brésil, Colombie et Pérou), cette espèce est très tolérante envers la qualité de l’eau. À partir du moment bien sûr où l’hygiène est irréprochable. Ainsi, on rencontre Apistogramma cacatuoides dans des eaux d’un pH allant de 6 jusqu’à 8 ! Idem pour la dureté totale : il fréquente des cours d’eau où le GH va de 5 jusqu’à près de 20°. Attention, cela ne signifie pas que des individus vont et viennent dans des systèmes hydrographiques ayant des valeurs différentes. Non, cela signifie que des populations spécifiques de l’espèce se sont adaptées aux paramètres locaux de différents cours d’eau. Donc, on évite les changements brusques de la qualité de l’eau dans l’aquarium.

L’espèce est très facile à reproduire, même à un pH de 7,5 et une dureté GH de 15°. Une température moyenne de 25 °C est suffisante. Habituellement, le mâle mesure environ 7-8 cm (parfois plus de 12 cm, notamment les vieux mâles !) et la femelle à peine 4 cm. Le mâle se distingue bien sûr par des nageoires impaires plus développées et sa « crête » qui lui vaut parfois le nom commun d’apisto cacatoès.

Le cacatuoides est décliné en diverses formes selon leur origine géographique initiale, mais aussi en forme dorée, albinos, etc. Bien sûr, on prendra particulièrement soin de spécimens sauvages, qui sont souvent plus fragiles, notamment à l’acclimatation. Mais ceux-ci sont rarement proposés dans le commerce, l’espèce étant élevée à échelle industrielle depuis longtemps.

 

L’agassizii est l’autre espèce qu’on trouve très souvent. Contrairement au cacatuoides, il lui faut une eau plutôt douce et acide (pH 5-6,8 de préférence ; GH inférieur à 12 ° si possible). De plus, même si on le trouve dans les mêmes pays que ce dernier (mais pas les mêmes systèmes hydrographiques) il provient de cours d’eau lents bien plus chauds. Une température de 26-28 °C est donc recommandée.

Il est bien plus sensible aux maladies. De plus, même si des pontes ont lieu en eau éventuellement mi-dure et alcaline, celles-ci n’éclosent généralement pas. Mieux vaut donc respecter au maximum les valeurs recommandées.

Généralement, les mâles mesurent environ 6,5-7 cm. Les femelles restent beaucoup plus petites et présentent des nageoires impaires transparentes, ce qui les rend très facilement identifiables. Là encore, on trouve différentes formes de couleur, notamment au niveau de la dorsale et de la caudale (formes rouge, verte, bleu, etc.). Différentes souches géographiques sauvages (ou de peu de générations en aquarium : F1 jusqu’à F3) sont parfois proposées dans le commerce. Il faudra prendre bien soin de ces spécimens, encore plus fragiles. Depuis quelques années, on voit des sujets dorés ou albinos.

Apistogramma hongsloi est un superbe Cichlidé nain d’Amérique du Sud. Toutefois, il réclame une eau douce et acide pour bien s’épanouir.

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Apistogramma hongsloi est, avec A. macmasteri et A. viejita (on a parfois d’ailleurs du mal à s’y retrouver avec ces deux derniers, qui ont été hybridés et parfois incorrectement identifiés), un apisto qu’on voit moins régulièrement mais qui vaut le détour. Là aussi, on voit désormais des souches de sélection apparaître, souvent plus robustes car élevées depuis longtemps chez les pisciculteurs professionnels. Celui-ci apparaît dans les rios Meta, Vichada et dans l’Orénoque en Colombie. Il est habituellement un peu plus petit que A. agassizii et A. cacatuoides, avec une taille de 5-6 cm maximum. Mais des spécimens de 7 cm ont été signalés. La femelle mesure un peu plus de 4 cm. Et comme avec les autres apistos précédemment cités, elle est beaucoup plus terne que son compagnon.

A. hongsloi doit être maintenu de la même manière que l’agassizii.

 

Tous les apistos fréquentent principalement la zone inférieure de l’aquarium et ont besoin de cachettes (racines, roches sombres) et d’un décor relativement planté qui va les rassurer. Un tapis de feuilles mortes de chêne sur un sable assez clair est un plus. Mais on peut préférer des feuilles de badamier (« cattapa ») qui ont l’avantage d’être un antiseptique naturel. Car les apistos sont très sensibles aux infections bactériennes. Il faut d’ailleurs procéder à des changements d’eau d’au moins 10 à 20% du volume de l’aquarium par semaine.

Concernant la nourriture, ce sont de petits carnivores qui apprécient les aliments préparés à base carnée, et bien sûr les proies vivantes ou congelées. Les artémias ou les vers de vase rouge bien rincés seront privilégiés.

 

Pour bien commencer avec les apistos, on ne saura que trop vous conseiller le cacatuoides, bien plus robuste et facile à reproduire.

 

Pour en savoir plus avec les autres Apistogramma, précipitez-vous sur l’excellent Dossier concocté par Frédéric Potier et Jérôme Picard, disponible dans le n°147 de L’Aquarium à la maison :

https://www.aquariumalamaison.com/le-magazine/386-aquarium-a-la-maison-n-147-septembre-octobre-2021.html

 

Texte : Philippe Chevoleau / Photos : Axel Senaffe

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